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Carte adulte #40 : Conflits armés
Causes | Conséquences | |
C'est comme ça qu'il faudrait éviter que ça finisse...
Explications
C'est la carte qui est prévue pour être placée en dernier, comme le laisse entendre le texte.
On est déjà en mesure de dire que le changement climatique a été l'une des causes de certains conflits comme au Rwanda ou en Syrie.
Dans un monde qui subit l'ensemble des conséquences décrites dans ce jeu, il est difficile d'imaginer qu'on puisse éviter des conflits armés.
En 2007, quand le GIEC a eu le Prix Nobel, c'était le Prix Nobel de la Paix. Et il y a de très bonnes raisons à ça.
Conseils pour l'animation
Conseils pour l'animation
Lien cause
- Énergies fossiles Les conflits armés lié au énergie fossiles sont plus des conséquences géopolitiques que des conséquences directement climatique. Mais il peut quand même être interessant de pointer cette relation
Lien conséquence
- Activité humaines C'est "la boucle du club de Rome" ! Tout cela finira bien par se réguler, mais pas forcément de manière soft. Les participants font souvent ce lien, et proposent parfois de faire un rouleau avec la fresque pour mettre bord à bord la fin et le début. D'ailleurs, il est intéressant de faire remarque qu'il y a des humains dans les cartes du début et celles de la fin, mais pas au milieu.
Pour aller plus loin
La situation au Soudan
Nombreuses interactions entre les facteurs (ressources en eau douce, perturbation du cycle de l’eau, conflit armé)
En 2007, le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon a décrit le conflit du Darfour (région du Soudan) comme étant le « premier conflit armé lié au changement climatique » La rareté de l’eau et les changements du cycle des pluies a contribué à alimenter ce conflit. (« the world’s first climate change conflict. »)
Le conflit au Soudan a été marqué par un nombre particulièrement élevé de victime civiles notamment à travers l’empoisonnement de puits.[1]
Le cas de la Syrie
C'est icis aussi multidimensionnel (sécheresse, conflit armés, rendement agricole, ressource en eau douce, réfugié climatique) La guerre civile en Syrie a été aggravé par les multiples sécheresses des 5 dernières années. Les modèles climatiques suggèrent que la sévérité de la sécheresse est au moins partiellement causée par le changement climatique.[2]
Les décisions des précédents gouvernements, la corruption, la mauvaise gestion des ressources naturelles et la sécheresse ont détruit les conditions de vie des Syriens. Notamment à travers la question de l’accès à l’eau car sur plusieurs années consécutives entre 2006 et 2011 de récoltes désastreuses ayant touché entre 2 et 3 millions d’agriculteurs. Mettant en danger la sécurité alimentaire d’un million de personne à travers la diminution de l’accès au blé, à l’orge et à la viande. La Syrie ayant déjà elle-même accueilli des réfugiées venant d’Iraq dans la même période. Ces événements ont mené près de 1.5 millions de Syrien à devoir quitter leur pays.
Le cas du Mali
La situation au Mali est influencé par les liens entre conflit armée et sécheresse. [3]
Le Mali connaît des sécheresses depuis les années 60. Dans le même temps des Touaregs nomades se sont reconverti en mercenaire pour faire alliance avec le président Lybien Gaddafi.
La sécheresse particulièrement violente de 2009 a été un facteur aggravant de la forte instabilité alimentaire et économique dans le pays. Trois ans plus tard éclate la rébellion menée par les Touaregs. Ces derniers organisent un coup d’état contre le gouvernement Malien et permettant aux Djihadistes de prendre le pouvoir et entraînant par la même occasion l’intervention de l’armée Française notamment à cause des différents liens existants entre les Djihadistes de l’Etat Islamique et Boko Haram.
Analyse du lien changement climatique et conflit armés
En compilant les données historiques des conflits sub-Saharien et les variations de précipitation, on note une augmentation substantielle des conflits armées pendant les années plus chaude. Ainsi, une augmentation de 1% de la température entraîne une augmentation de 4.5% du nombre de guerre civile la même année.[4] D’ici 2030, d’après l’étude des données moyennes des 18 modèles climatiques utilisés cela se traduira par une augmentation de 54% des conflits armées de la région. En compilant plusieurs études on observe que sur les 100 dernières années le réchauffement climatique a été un facteur aggravant des conflits armés dans une fourchette allant de 3% et 20% des cas.[5]
Pour faire l’analyse multifactoriel des causes des conflits armées jusqu’à présent, sous un scénario de 2° l’étude estime que le nombre de conflit armé serait deux fois plus élevé puis sous un scénario de 4° il serait 5 fois plus élevé. [6]
L'augmentation de la fréquence des famines est fortement lié à l'augmentation de la fréquence des guerres. [7]
Entre 1950 et 2001 on estime que les guerres civiles ont deux fois plus de chance d’avoir lieu les années correspondant à El Nino en comparaison avec les années plus fraîche de La Nina. El Nino aurait pu contribuer à 21% des conflits sur cette période. [8]
Sources
- ↑ UNEP Sudan Post-Conflict Environmental Assessment
- ↑ https://www.pnas.org/content/112/11/3241 National Academy of Sciences of the USA Climate change in the Fertile Crescent and implications of the recent Syrian drought]
- ↑ https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0141076815603234 Journal of the Royal Society of Medicine (2015) Climate change, conflict and health, Devin C Bowles, Colin D Butler, Neil Morisetti]
- ↑ United Nations University Does Climate Change Cause Conflict?
- ↑ Stanford Woods Institute for the Environment Stanford-led study investigates how much climate change affects the risk of armed conflict
- ↑ Revue Nature Climate as a risk factor for armed conflict
- ↑ THE LANCET VOLUME 393, ISSUE 10175, P981-982, MARCH 09, 2019 Back to the root causes of war: food shortages
- ↑ Journal of the Royal Society of Medecine Climate change, conflict and health