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Carte adulte #21 : Hausse de la température
On parle ici de la température de l’air au sol, en moyenne sur la surface de la Terre. Elle a déjà
augmenté de 1,2°C depuis 1900. Selon les scénarios d’émissions, elle aura augmenté de
1,5°C à 5°C d’ici 2100. Or, lors de la dernière période glaciaire (il y a 20.000 ans), elle était
seulement 5°C plus basse qu’aujourd’hui... et la déglaciation a duré 10.000 ans !
Explications
Cette carte peut jouer deux rôles :
- Soit c'est la température de l'air, donc de l'atmosphère. C'est comme ça qu'il faut l'interpréter quand on a gardé les cartes 10, 14 et 15. Dans ce cas, la carte précédente est la 14 (Bilan énergétique).
- Soit elle représente la température de la terre (et ça tombe bien parce que la définition de la température de la terre, c'est justement la température de l'air, au sol, en moyenne sur la surface de la terre). Dans ce cas, la carte précédente est la 13 (Effet de serre) et on peut faire un lien vers les cartes 16, 17, 18 et 19.
Au rythme actuel de réchauffement, 0,2°C par décennie, le réchauffement atteindra 1,5°C entre 2030 et 2050 environ.
Correction
Causes
Conséquences
- Perturbation du cycle de l'eau : La hausse de la température sur terre augmente l'évaporation et perturbe le cycle de l'eau. D'ailleurs, autrefois, on parlait de réchauffement climatique (Global Warming) et aujourd'hui, on parle de changement climatique (Climate Change), voire de dérèglement climatique. Ce shift dans le vocabulaire est matérialisé par cette relation qui a donc une importance fondamentale. N'hésitez pas à faire une remarque sur ce point aux équipes.
- Biodiversité terrestre
- Permafrost : Si l'on veut rester dans la même logique de conservation de l'énergie, il faudrait faire le lien de fonte à partir de budget énergétique.
- Canicules
- Baisse des rendements agricoles
Autres liens possibles
Autres conséquences
- Baisse des rendements agricoles : Dans les pays du Nord, une hausse de la température peut améliorer les rendements. Dans les pays du Sud, c'est le contraire : la moindre augmentation de température se traduit par une baisse de rendement.
- Santé humaine
- Vecteurs de maladie : La carte vecteurs de maladie est en général reliée à la carte Biodiversité terrestre car les vecteurs de maladie sont une sous-partie de la biodiversité, mais on peut aussi la relier aux mêmes causes que la carte biodiversité, c’est-à-dire perturbation du cycle de l'eau et hausse de la température.
Pour aller plus loin
Question participant
- Pourquoi la courbe démarre en dessous de 0°C ?
=> Le seuil de référence est défini par la température moyenne annuelle de l’air à la surface du globe par rapport à la période 1986–2005. Ce qui donne un zéro un peu décalé. Voir Page 89 du Résumé Technique du 5ème rapport du GIEC
Points additionnel
- L'océan absorbe 91% de l'énergie en excès sur la terre. Comment se fait-il qu’il ne se réchauffe que de l’ordre du dixième de degré en surface et encore moins en profondeur ? C'est parce qu'il est beaucoup plus massif que l'atmosphère. Il a une capacité calorifique beaucoup plus grande. Pour mesurer cela, il faut se rappeler que l'océan couvre 71% de la surface de la terre et qu'il a une profondeur de 4000m en moyenne. L'atmosphère a une épaisseur plus grande, mais si on le ramène à la même densité que l'eau, il ne mesure plus que 10m (c'est pour ça qu'on gagne une atmosphère de pression tous les 10m quand on fait de la plongée).
- Au rythme actuel de réchauffement, 0,2°C par décennie, le réchauffement atteindra 1,5°C entre 2030 et 2050 environ
- Le niveau d'ambition actuel de réduire lentement le taux des émissions de gaz à effet de serre conduirait à un réchauffement de la planète de plus de 3°C d'ici 2100 et ne respecterait donc pas l'objectif de l'Accord de Paris.
- Limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C impliquerait de réduire les émissions de CO2 de 25% d'ici 2030 et d'atteindre un taux net zéro d'ici 2070.
- Limiter le réchauffement climatique à 1,5°C impliquerait de réduire les émissions de CO2 de 50% d'ici 2030 et d'atteindre un niveau net zéro d'ici 2050. Cela nécessiterait des transitions rapides, profondes et sans précédent dans les systèmes énergétiques, l'utilisation des terres, les systèmes urbains, industriels et les infrastructures, en utilisant toute une palette de technologies et de changements de comportements.